Grippe aviaire : le malaise et l’incompréhension s’installent chez les chasseurs
- Le Lun 03 oct 2022
Communiqué de la Fédération des chasseurs de la Somme et les associations de chasseurs de gibier d’eau du département de la Somme
Voilà plusieurs mois que la grippe aviaire touche nombre de départements français et d’autres pays européens, impliquant l’abattage de millions d’oiseaux d’élevage (dindes, poulets…) ainsi que les canards des chasseurs de gibier d’eau à proximité des foyers infectés.
Au niveau de la Somme, ce problème a fait l’objet de plusieurs réunions tant en sous-préfecture d’Abbeville qu’en Préfecture à Amiens, la dernière en date le vendredi 22 septembre 2022. Malgré un Préfet à l’écoute, des éleveurs désespérés, des chasseurs remontés, aucune solution satisfaisante n’est trouvée et les mortalités se poursuivent.
Après des analyses rapides et non-contradictoires, le seul remède appliqué à ce jour reste l’éradication de la totalité de l’élevage dans les foyers infectés et la mise en place de zones réglementaires plus ou moins variables selon les lieux (ex : Vimeu et littoral)
Cette méthode empirique ne répond pas aux sérieuses interrogations et n’endigue pas la propagation de cette épidémie.
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Par exemple comment expliquer que des oiseaux meurent par milliers sur le littoral français depuis le mois de mai, et encore actuellement dans le parc du Marquenterre ou dans des élevages commerciaux et qu’à côté de cela, des réserves comme celles de Grand-Laviers ou de Fort Mahon ne semblent pas impactées.
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Le problème du renouvellement de la qualité de l’eau, des transports d’oiseaux en camion, de l’alimentation… et bien d’autres, sont écartés d’un revers de main, aucune recherche dans ce sens.
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Quid du vaccin que l’on attend depuis des années ? On se demande s’il y a vraiment une volonté d’aboutir.
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Va-t-on encore laisser prospérer des populations pléthoriques de goélands qui ont répandu le virus dans toute l’Europe, et sont à l’origine de cette catastrophe écologique et économique ?
Les chasseurs, premiers défenseurs de l’avifaune migratrice, sont désespérés, outrés, de voir tant d’oiseaux mourir sans explication, sans réaction.
Il est maintenant grand temps d’étudier d’autres pistes. Le virus serait-il véhiculé par les seuls migrateurs ? Cette hypothèse arrange les opposants à la chasse, afin d’interdire notre passion. Chaque année nous nous trouvons, et nous trouverons devant la même problématique si rien n’est fait sur le fond.
Nous chasseurs de gibier d’eau, ne souhaitons pas être les boucs émissaires d’une parodie de traitement de ce dossier qui se traduit par des solutions expéditives ruinant non seulement nos élevages mais aussi les éleveurs de volailles dont nous sommes solidaires !
Il est temps que les autorités sanitaires nationales et européennes sortent de leur carcan administratif et fassent preuve d’ingéniosité, de perspicacité en mettant en branle de vrais moyens de recherche plutôt que de se satisfaire d’une solution simpliste et inefficace.